Témoignage d'une enseignante
consécutif aux séances de sophrologie
que j'ai animées dans l'école
maternelle :
Pour avoir vécu des séances de sophrologie à l'occasion de la préparation à l'accouchement, je m'attendais à des séances dites "de relaxation" avec les enfants de ma classe (double niveau, petite et moyenne section).
Aussi ai-je été surprise par les toutes premières séances de sophrologie.
Les enfants ont quasiment tout de suite adhéré à cela, mais les activités me paraissaient parfois les "agiter", parce que, en fait, j'étais dans une autre attente, non adaptée aux besoins des
enfants. J'ai compris, par la suite que cette apparente agitation leur permettait, en fait, de "s'autoriser à".... et que, si nous, enseignants, nous sommes toujours dans l'espoir d'une classe
"idyllique" (calme et sereine..... d'ailleurs, en vain), l'objectif, ici, n'était pas du tout le même.
J'ai compris que pour obtenir de la concentration et du calme, il faut d'abord permettre aux enfants de "bouger, respirer, crier". Beaucoup d'activités sont fondées sur la respiration, le
ressenti, l'ancrage, la découverte du corps. Par ailleurs, c'est une activité, où chacun peut trouver sa place et sa mesure, bref, développer l'autonomie.
Par ailleurs, ce n'est parce que les enfants paraissent "agités" (à nos yeux d'adultes), que le travail ne se fait pas en profondeur. Les résultats qui se sont manifestés après 5 séances de
sophrologie ont d'ailleurs été probants. Lorsqu'ils rentrent en classe, les enfants s'assoient spontanément au coin rassemblement et ferment les yeux pour se concentrer, dans le silence.
C'est notamment un des enfants qui a induit ce comportement devenu automatique après chaque séance de motricité (que je termine souvent par quelques exercices que nous avons appris en
sophrologie), ou en classe.
Les enfants en ont parlé à leurs parents et regrettent beaucoup que ces séances n'aient pas été plus nombreuses. Il est sûr que nous sommes restés sur "notre faim" et nous souhaitons beaucoup que
cette expérience se prolonge l'an prochain.
Christine, enseignante
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